Depuis le début du 19ème siècle, l’industrialisation et sa première révolution a remodelé le paysage des pays développés de l’hémisphère nord. La transition d’une production aux méthodes manuelles à de nouvelles techniques et procédés mécaniques de manufactures a marqué un tournant majeur dans la vie de la population de l’époque. La routine du quotidien de travail fut complétement chamboulé et cela a amené de fortes améliorations des conditions de vie.
Puis, la deuxième révolution industrielle arriva vers 1850 avec comme conséquences la progression de la production d’acier et de fer, le développement du réseau ferré grâce aux machines à vapeur, l’apparition de l’essence et de produits chimiques, l’essor de l’utilisation des machines dans l’industrie et les balbutiements de l’électricité.
Cette révolution développa un nouveau type d’industrie et d’usines uniques en leur genre (et souvent de taille gigantesque) qui prospérèrent pendant de longues années avant qu’un grand nombre furent fermées puis progressivement abandonnées. Il y a plusieurs causes à cela, mais nous pouvons en ressortir trois principales.
La mondialisation fut de loin la cause principale à ces fermetures. De nombreuses usines ont décidé de délocaliser dans des pays étrangers (principalement en Asie) où la main d’œuvre est bien moins cher. Associé à cela, l’épuisement de ressources naturelles comme le charbon par exemple est responsable de la fermeture de nombreux sites miniers. Enfin, l’obsolescence des machines utilisées et la modernisation des techniques de travail a fait fermer les plus beaux sites de notre héritage industriel.
Pendant longtemps, ce qui restait de ces monuments industriels n’était pas réellement considéré comme un héritage que nous devions protéger et fut délaissé pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le traumatisme économique et social qui suit une fermeture définitive, mais aussi les problèmes de pollution qui apparaissent sur les sites et le relatif espoir qu’ont certains travailleurs de voir l’usine rouvrir un jour lors de temps meilleurs.